3 mai 2016

Chronique : Zoya


Zoya
Danielle Steel



Traduction d’Arlette Rosenblum
Pocket
572p


L’histoire :
                Zoya est la cousine du tsar Nicolas II et a 17 ans quand éclatent les Révolutions Russes en 1917. Obligées de fuir à Paris, elle et sa grand-mère sont les seules rescapées de sa famille et se retrouvent plongées dans la misère. La jeune fille utilise alors sa passion pour la danse pour survivre. Mais, comme toute une génération, la Première Guerre mondiale n’est pas la seule crise historique qui va l’atteindre. A New York, elle connaît le passage de la richesse à la pauvreté extrême lors du crach boursier de 1929, le deuil lors de la Seconde Guerre mondiale et les ravages de la folie des années 60. Traverser le XXe siècle, tel est le combat de cette héroïne battante.




Mon avis :
Quand je résume ce livre, j’ai envie de pleurer. Ça ressemble beaucoup trop au témoignage que n’importe qui né dans les années 1900 pourrait faire, ça montre tellement toutes les horreurs que le monde a traversé durant le siècle dernier…. Et pourtant, j’ai rarement lu quelque chose d’aussi positif. Zoya nous livre une vraie leçon de vie, il faut toujours rester optimiste et tourné vers le futur. C’est un roman d’espoir.
L’écriture de Danielle Steel est particulièrement fluide (du moins sa traduction l’est !) et j’ai beaucoup aimé l’idée de trois parties correspondant aux trois grandes villes où l’héroïne a habité. Trois villes, trois pays, et à chaque fois une culture différente, un personnage qui s’adapte et reste authentique tout en s’intégrant dans un nouveau monde. Zoya (malgré son nom étrange) est un personnage très attachant et authentique, c’est une battante qui conquiert autant le monde que le cœur du lecteur.
Cependant, cette jeune fille a ce qu’on pourrait appeler un cœur d’artichaut. Je pense qu’il s’agit ici d’une petite faiblesse d’écriture, afin de garder du rythme l’auteur fait en sorte que chaque personnage masculin tombe amoureux de l’héroïne… et une fois sur deux elle lui retourne assez rapidement ses sentiments ! Cette fâcheuse tendance à s’amouracher dans tous les sens est assez peu crédible par rapport au reste de l’écriture qui est très strictement historique, autrement dit très réaliste… En gros comme c’est le seul élément romancé à ce point il dénote énormément ! Les sentiments en général de Zoya sont d’ailleurs le seul élément peu crédible de ce roman, elle ne paraît jamais vraiment se rendre compte des pertes qu’elle subit… ou alors elle s’en remet très facilement.
Mais à part ce point, je suis unanimement emballée par ce roman. La diversité des personnages rencontrés est assez incroyable, on passe du vieil aristocrate russe déchu à la bonne société new yorkaise en passant par les danseuses de ballets parisiens en un clin d’œil. Les décors sont bien présentés, bien utilisés, l’ensemble a beaucoup de relief.


Pourquoi le lire ?

                Pour être plongé dans la dure réalité historique du XXe siècle sans se laisser gagner par le désespoir, pour se rendre compte de ce que des personnes vivantes ont traversé au siècle dernier, pour se laisser charmer et enivrer par les années folles ou la ville lumière. A partir de 15 – 16 ans. 


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