9 janv. 2017

Chronique : Lomisstra, t1: Le Lien



Lomisstra t1 Le Lien

Gabriele Raymond





L’histoire :



                Gabriela vit à Paris depuis quelques années, après une séparation douloureuse de ses attaches dans le petit village de Ladax, jusqu’au jour où celles-ci se manifestent sous la forme d’une invitation de la part de son ancien amour. En plus des vieilles rancoeurs, un pouvoir ancestral se ranime alors en elle. De nouveaux habitants et de nouvelles menaces planent alors sur la jeune fille.




Mon avis :



                Quand Gabriele Raymond m’a contactée pour me proposer de lire son livre, j’ai immédiatement accepté. Tout me paraissait convenir à mon profil de lectrice : littérature de l’imaginaire jeunesse, un premier tome. Cependant ce n’est pas ce qui est le plus ressorti de ma lecture.

Avant toute chose, je veux déplorer l’absence de mise en garde par rapport à certaines scènes de l’histoire : il y a clairement un décalage entre l’âge du public visé (d’après moi à partir de douze ans) et l’abondance de détails sexuels et sensuels dans certains épisodes entre les protagonistes.

Mais à part ces passages qui sont presque gênants car forcés dans l’écriture et s’inscrivant assez mal dans le fil narratif, j’ai passé un bon moment de lecture. L’histoire est prenante, Gabriela est un personnage dégourdi et impulsif que j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre. L’univers et les règles magiques mis en place par l’auteur sont très cohérents et plutôt originaux. Ils permettent cependant quelques facilités dans le récit, quelques raccourcis du type mon pouvoir résout tout qui m’ont un peu déçue par rapport au reste du roman.

Gabriele Raymond (attention, le prénom de l’auteur et celui du personnage sont très semblables…. Coïncidence ?) a une imagination très structurée qui lui permet de créer des schémas dans l’histoire très intéressants et prenants. Mais son écriture ne lui permet pas encore de porter toute la force du récit à son paroxysme. Les phrases sont relativement simples, ce qui facilite la lecture pour un public jeune voire débutant, mais est fatiguant au bout de 200 pages. De même, le vocabulaire utilisé, tout en étant très varié, reste assez simple alors que ce genre de récit est en général porté par un lexique complexe. Toutefois, si on prend en compte le fait que cette auteur s’auto édite, on comprend que ce qu’il manque à ce premier roman est un travail éditorial pour renforcer la mise en valeur du monde créé, qui reste malheureusement très  en arrière des sentiments personnels et vie privée de l’héroïne, et corriger le style encore faible de cette jeune écrivain.

Le livre n’est donc à mon sens pas terminé, c’est-à-dire qu’il manque une partie du travail de finitions et pour une lectrice acharnée comme moi ce manque se ressent cruellement. Mais il ne faut pas négliger l’énorme travail fait par son auteur et son imagination débordante qui mérite d’être cultivée.

Je lirai la suite avec plaisir, en espérant toutefois qu’elle soit plus aboutie du fait de l’expérience apportée par ce premier tome.



Livresquement,



Noéline.

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