31 mai 2016

Chronique : Alice au Pays des merveilles


Alice au Pays des merveilles
&
De l’Autre Côté du miroir
Lewis Carroll


Traduction de Jacques Papy
303p
Folio classique



L’histoire :


                Lors d’un après-midi comme tant d’autres, Alice voit passer un lapin blanc consultant frénétiquement sa montre pour ne pas être en retard. A sa suite, elle tombe dans un terrier qui l’emmène au Pays des merveilles, où elle fait la connaissance d’une reine de cœur, d’un chat au sourire mystérieux, d’un chapelier et d’un lièvre amateurs de thé.
                On retrouve dans De l’autre côté du miroir notre jeune héroïne jouant avec ses chatons… Avant de traverser le miroir qui orne le mur de son salon et de se retrouver sur un étrange plateau de jeu d’échec. La reine rouge l’entraîne sur ce damier où les distances ne sont pas ce qu’elles semblent.





Mon avis :


                J’ai été très surprise par ce livre. Sans avoir jamais vu le dessin animé en entier, mais étant une grande amatrice du film de Tim Burton (vivement le 1e juin !!) je m’attendais à une intrigue naïve et mignonne, qui s’est avérée… ne pas exister. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler. Lewis Carroll a voulu retranscrire un rêve et a réussi ce pari ! Il nous présente donc une succession de rencontres, avec des dialogues aberrants, des personnages déjantés, sans vraiment de lien autre que la géographie plutôt aléatoire du Pays des Merveilles. Cette absence de fil conducteur m’a donné du fil à retordre et j’ai mis beaucoup de temps à finir ce bouquin. Il y a aussi un certain nombre de longueurs, avec de longs poèmes ou chansons qui sont un peu ennuyeux.
                Mon grand regret est de ne pas l’avoir lu en anglais. Les jeux de mots sont une part essentielle de l’écriture de Carroll et malgré les nombreuses notes du traducteur je pense en avoir loupé une bonne partie, sans compter que c’est assez pénible d’avoir tout le temps à se rendre en page de notes, à retrouver la note correspondante, puis à revenir à la page de lecture et à retrouver la ligne exacte où on s’est arrêté. Bref, je le lirai sans doute en anglais un de ces quatre (expression utilisée pour signifier ici : quand je n’aurai pas la flemme).
                Au-delà de ces considérations, l’univers est parfaitement merveilleux. Il n’a aucune cohérence ou logique particulière, et comme ce n’est pas le but, ça fonctionne parfaitement. Au fond, on sent très bien qu’il s’agit d’une sorte de rêverie fantasmagorique avec un rôle métaphorique de catharsis d’apprentissage (= on utilise un rêve pour représenter le passage de l’enfance vers… un stade plus âgé). Les différents personnages sont à mourir de rire par leur absurdité. Et je suis malgré tout contente d’avoir ajouté ce classique à mes livres lus.




Pourquoi le lire ?

               
                Pour découvrir le véritable Pays des merveilles de la plume même de son auteur, pour profiter d’un brin d’humour british et pour la petite Alice, si attendrissante ! A partit de 14 ans pour une lecture autonome, dès 3ans pour l’histoire du soir !




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