29 mars 2016

Chronique : Mercredi

Mercredi
Pascale Gautier



Editions Folio
208p



L’histoire :
Deux personnages : Amélie, auto renommée Fatale, et Ulysse, évoluent dans un décor de canicule surréaliste, au milieu de leurs familles respectives. Et un jour, ils se rencontrent. Dès lors, Ulysse n’aura pour but que de la retrouver, tandis qu’elle ne veut que changer le monde à sa façon.  Sous l’œil du perroquet Mercredi, c’est une histoire d’amour et de révolution, tirée par les cheveux et pleine d’humour.




Mon avis :
J’ai lu ce roman car il était au programme de mes cours de littérature française moderne, et ça a été une agréable surprise. C’est rare de trouver dans son programme des livres dont les auteurs sont encore vivants, et c’est le cas de celui-ci. L’histoire semble complètement décousue et burlesque et on a parfois l’impression que Pascale Gautier avait consommé des « substances illicites » au moment d’écrire son bouquin, mais c’est plutôt chouette au final. Les personnages ne ressemblent en rien à des héros, ce sont de simples ados en rébellion, mais ça les rend très attachants. Le récit est mené assez étrangement, au début il y a une alternance, un chapitre pour Fatale, un chapitre pour Ulysse, puis ça part un peu dans tous les sens quand ils ont des chapitres communs.
Le livre est assez court, il se lit très facilement, ce qui permet d’intégrer le côté farfelu (j’adore ce mot, il fallait que je l’utilise) et de ne pas être gêné par le débordement de n’importe quoi. On sort complètement des traditions du roman, c’est très décousu sans être insensé.
Le style est très bon, très léger, très agréables, les personnages complètement absurdes mais extrêmement parlant, il y a plein de gros clichés qui sont très drôles à retrouver. Le perroquet, Mercredi, est à mourir de rire dès qu’il ouvre le bec… je ne citerai qu’une ligne : « What a plouc ! ». On retrouve beaucoup de lieux communs ce qui rend le récit très parlant. Mon interprétation personnelle de ce récit ? Une crise d’ado qui réussit. Après tout, le but de chaque protagoniste est d’accomplir quelque chose : Amélie/Fatale veut changer le monde et faire la révolution, Ulysse veut vivre le grand amour. Mais ces ambitions n’ont rien de sérieux, ce sont vraiment des rêves d’adolescents.


Pourquoi le lire ?
Parce que c’est écrit en bon  français, que les codes du roman y sont complètement bouleversés et que il n’y a qu’ici que vous lirez un éléphant dans un salon, et que si on accepte la possibilité que l’auteur ai consommé de la drogue en écrivant, c’est très drôle.


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