3 juin 2017

Mon avis : Pirates des Caraïbes 5 - La Vengeance de Salazar




« Trinquons mes jolies, yo ho ! » Aux armes moussaillon, et embarquons à la découverte du cinquième opus de la saga maintenant incontournable !
Je suis allée retrouver Jack Sparrow (enfin… le capitaine Jack Sparrow) dans des aventures encore plus folles hier soir, et je m’empresse de vous en parler. On ne présente plus ce personnage déluré interprété par Johnny Depp – un pirate un peu fou – que j’ai adoré retrouver sur grand écran, en Version Originale s’il vous plaît.

Alors que penser de ce film, réalisé par Joachim Ronning et Espen Sandberg et sorti plus de quatorze ans après le premier volet ?


J’y suis allé sans grande conviction, ayant vaguement aperçu une bande annonce sur Youtube, mais surtout dans l’espoir de voir un film drôle et sympa en joyeuse compagnie, un film me permettant de retrouver l’ambiance et les personnages que le premier Pirates des Caraïbes m’avait fait adorer.

Eh bien, je n’ai pas été déçue. En fait, j’ai été plutôt enthousiasmée par ce film !

L’histoire (SANS SPOILER) nous permet de retrouver Jack, bien des années après la fin du quatrième film. Un Jack sur un simulacre de bateau (le Dying Gull = la mouette mourante), un Jack dont l’équipage fiche gentiment le camp… jusqu’à ce qu’il se retrouve embarqué (embarqué… sur un bateau) à la recherche de la seule légende capable de briser une malédiction : le trident de Poséidon.

On retrouve des éléments qui marchent bien : une malédiction avec des morts pas si morts que ça, des vaisseaux à moitié fantômes, un beau gosse amoureux qui s’y prend comme un manche pour séduire la donzelle…
On retrouve aussi une multitude de personnages qu’on suit avec plaisir depuis le début : Jack Sparrow, le Capitaine Barbossa, Maître Gibbs, mais aussi plusieurs membres de l’équipage originel du Black Pearl : Scrubb, Marty… On reconnait dans les deux matelots de Barbossa les deux soldats anglais qu’on aperçoit au début de La Malédiction du Black Pearl et qui se convertissent à la piraterie à la fin de Jusqu’au bout du monde. J’ai personnellement adoré retrouver Will Turner (Orlando Bloom <3 ), qui malgré quelques coquillages fait un très beau capitaine du Hollandais Volant.
Les bateaux ne sont pas en reste, puisqu’on retrouve justement le Hollandais Volant, le Queen Ann’s Revenge (le bateau que Barbossa a récupéré de Barbe Noire dans La Fontaine de jouvence) et le Black Pearl. Un nouveau navire est aussi introduit : le Silent Mary, navire de Salazar, victime d’une malédiction.

Bref, beaucoup d’éléments qui font partie du succès des pirates ! Pourtant, plusieurs choses manquaient selon moi pour que ce film soit une réussite totale…

Avant tout, l’intrigue. Elle n’est pas assez fouillée et pas assez exploitée. On se retrouve, comme dans la première trilogie, en présence de personnages qui ont chacun leur propre intérêt à défendre, mais le tout donne plus une impression de petites intrigues juxtaposées que de grande quête aventureuse. Cependant, cet aspect donne beaucoup de rythme au film et on se laisse complètement entraîner ! Je suis rentrée dans l’histoire sans aucun souci et ne me suis jamais ennuyée. Toutefois, les enjeux de la recherche du trident passent un peu trop au second plan pour que cette intrigue apporte la tension du film. Celle-ci est plutôt véhiculée par l’idée de course contre le temps (Barbossa met sa vie en jeu jusqu’au lever du soleil) et de fuite face à une malédiction.

Ensuite, le capitaine Jack Sparrow. Déjà, il me semble que c’est le seul des cinq films où il n’insiste pas une seule fois pour être appelé « capitaine » ! Ensuite, Johnny Depp a perdu de sa plusoyance (ça me rend très triste mais je suis obligée de le constater). Le personnage manque des mimiques et des manières qu’on lui connait et qu’on aime tant. Il manque aussi de punchlines : ses répliques phares sont en général partagées avec d’autres personnages. Mais surtout, il a perdu de son courage et de son héroïsme forcé. Certes, Sparrow est un pirate égoïste et sans principes, mais à chaque fois il nous surprend par un acte désintéressé. Ici, non. Celui qui va endosser la responsabilité du courage, c’est Barbossa. J’ai trouvé très dommage que Jack aie perdu cet aspect de sa personnalité… On ne le reconnait plus vraiment !

Enfin, plusieurs petits détails : il mangue Pinnet et Ragetti… si si vous voyez très bien qui ils sont… Le maigre qui se prend une fourchette dans l’œil et son copain complètement débile ! Il manque aussi Mr Cotton et son perroquet. J’ai trouvé que la malédiction dont est victime Salazar n’était pas très précise non plus : on sait qu’elle est liée au compas de Jack et à Jack lui-même, mais au-delà de son origine, on ne sait pas vraiment quelles sont ses limites.

Mais surtout, surtout, ce qui m’a énormément manqué, c’est un combat de bateaux. Pourtant, il y avait du lourd en termes de navires : le Black Pearl (Cap. Jack Sparrow), le Queen Ann’s Revenge (Cap. Hector Barbossa), le Silent Mary (Cap. Salazar), le Hollandais Volant (Cap. Will Turner) et un vaisseau anglais. Mais pas de scène où les différents équipages s’affrontent en même temps, sur fond de musique épique, vers le dernier quart du film, une scène où les canons grondent, les épées scintillent, les bateaux maudits déversent les flammes de l’enfer sur mer et des créatures maritimes insoupçonnées jaillissent de l’eau en suscitant l’effroi et la terreur ! (Oui, bon, j’exagère, mais vous voyez ce que je veux dire !) Il manque ZE BATAILLE finale de dingue.

Mais ces points négatifs sont amplement compensés par beaucoup d’autres choses. La musique en est une. Hans Zimmer a cette fois laissé la main à Geoff Zanelli, qui a bien entendu conservé les thèmes principaux ! Et qui prouve avec brio que le changement a parfois du bon ! La BO est juste remarquable. On retrouve toutes les mélodies qui caractérisent la saga et on découvre autant de nuances pour accompagner et porter les différentes scènes. La scène finale est particulièrement exceptionnelle musicalement parlant.
Autre sens très sollicité, nos yeux ne sont pas déçus. Pour la première fois de ma vie, je suis allée rechercher le nom du (en l’occurrence, ils sont deux) réalisateur. Ce film m’a complètement séduite par son esthétisme. Les scènes sont tout simplement belles. Je ne sais pas vraiment comment vous expliquer mon opinion sans spoiler… Disons que le capitaine Salazar raconte à un moment donné l’origine de sa malédiction, et la scène se présente sous forme de plans enchâssant des flash back aux couleurs de feu avec le sombre Salazar du présent, le tout sous un lever de soleil à couper le souffle. On a également une scène se déroulant autour d’une carte un peu spéciale, réalisée d’une manière qui pourrait sembler kitsch mais qui s’inscrit parfaitement dans le reste de la réalisation et est magnifique. La scène du dénouement est également superbe, autant au niveau des effets spéciaux et des couleurs qu’à celui des prises de vues.

J’ai beaucoup aimé renouer avec des personnages de la première trilogie, qui font de ce volet un retour aux sources parfaitement maîtrisé. On peut noter beaucoup de petits clins d’œil (rien que le titre original « Dead men tell no tales » est une citation du premier film) qui font toujours plaisir aux fans de la première heure ! De plus, le film se base sur une sorte de « culture pirates des caraïbes » ce qui lui permet de gagner en rythme et de nous plonger directement dans un univers familier : la malédiction de Salazar repose sur le même principe que celle Davy Jones ou que celle des marins du Black Pearl dans le tout premier épisode, on connait trois des quatre bateaux présentés. Même les nouveaux personnages sont rattachés aux origines de Pirates des Caraïbes, ce qui les rend immédiatement familiers et attachants.
En bref, j’ai tout simplement adoré ce film, et alors qu’il est encore tout frais dans ma mémoire je l’envisage comme mon préféré de la saga. Comme tous les blockbusters américains, il compte son nombre de faux raccords et de petites incohérences (je vous assure que Jack s’était déjà séparé de son compas auparavant… il le donne à Will, à Elizabeth, il se le fait voler par les Anglais…) mais on les lui pardonne facilement.

Si vous n’êtes pas encore convaincus, je vous donne en vidéo 3 bonnes raisons d’aller le voir au cinéma... juste ici :
https://youtu.be/J7lquzeKIRg


A bientôt sur Noélivres :)

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