Meg Corbyn
T3 Gris Présages
Anne Bishop
475p
Traduction : Sophie Barthélémy
Editions Bragelonne
L’histoire :
Alors que Meg contrôle de mieux en mieux son
addiction à la coupure, le mouvement les Humains Avant Tout prend de l’ampleur
et le conflit entre les Autres et les humains est presque déclaré. Les
habitants de l’Enclos de Lakeside sont pris entre leurs amis humains et la
nécessité de se défendre contre ceux qui les agressent.
Mon avis :
Ce tome 3 m’a
laissé sur ma faim. J’y ai retrouvé bien évidemment des éléments qui m’avaient
beaucoup plus dans les premiers tomes, cependant le style d’écriture s’essouffle
ici. Il y a un certains nombres de longueurs et quelques innovations qui n’ont
aucun effet à part d’embrouiller le lecteur dans la compréhension de
l’intrigue. Pourtant, celle-ci prend de l’ampleur d’une façon très bien menée,
on sort de la perspective étroite et déjà bien exploitée de l’Enclos pour
s’intéresser plus largement à Thaisia et à ses relations avec les autres
continents, Cel-Romano et Brittanie, mais de ce fait on laisse de côté d’une
certaine manière l’approfondissement des personnages qui étaient pourtant
prometteuse dans le tome 2. Le seul à être vraiment développé est le policier
Monty et ce qu’on apprend sur lui m’a laissée assez indifférente, je n’ai pas
été déçue mais n’ai eu aucune surprise finalement. Ce qui m’a déçue en revanche
est la faible utilisation du potentiel de Tess (mon personnage préféré si vous
vous rappelez bien) et sa soudaine habilité à faire des caprices et à jouer la
mystérieuse… au lieu d’être mystérieuse tout simplement ! En revanche, le
Beargard Henry trouve une place plus importante, ce que j’ai bien aimé en
comparaison avec sa position en retrait dans les autres tomes.
Certains éléments
sont assez attendus, l’opposition un peu manichéenne entre les gentils et les
méchants par exemple est assez bateau alors que jusqu’ici la vision des
métamorphes de l’auteur défendait un point de vue beaucoup plus compliqué. Le
côté mangeur de viande humaine des Loups est un peu délaissé et je crains que
le tome 4 (censé être le dernier, je crois) ne tombe dans le gentil chien de compagnie
apprivoisé. Par contre, le côté guimauve est encore une fois évité avec
beaucoup d’habileté de la part de l’auteur, ce pour quoi je lui tire mon
chapeau ! Ça fait du bien de ne pas lire un éternel coup de foudre au
premier regard.
Pour conclure, le
gros point positif de ce tome 3 concerne ce qui était jusqu’alors le gros point
négatif de la saga : la scarification. Dans les deux premiers tomes,
j’avais trouvé malsain la manière de présenter ce besoin de se couper des
prophétesses de sang, leur addiction et le plaisir ressenti à chaque coupure et
surtout le fait que l’auteur ne présente que cette facette de l’auto
mutilation. Ici, elle redresse la barre et montre clairement les effets de
cette forme de souffrance, notamment sur les proches (Nathan assistant à une
prophétie de Meg). Elle donne aussi une autre solution pour les cassandra
sangue.
Pourquoi le lire ?
Pour retrouver
encore une fois le duo attachant de Meg et Simon, pour échapper à la guimauve
loup garou vampire, pour l’affirmation de l’intrigue dans un paysage maintenant
bien posé, pour le personnage d’Henry.
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