17 mai 2016

Chronique : Gris Présages


Meg Corbyn
T3 Gris Présages
Anne Bishop
 



475p
Traduction : Sophie Barthélémy
Editions Bragelonne


L’histoire :

Alors que Meg contrôle de mieux en mieux son addiction à la coupure, le mouvement les Humains Avant Tout prend de l’ampleur et le conflit entre les Autres et les humains est presque déclaré. Les habitants de l’Enclos de Lakeside sont pris entre leurs amis humains et la nécessité de se défendre contre ceux qui les agressent.



Mon avis :

                Ce tome 3 m’a laissé sur ma faim. J’y ai retrouvé bien évidemment des éléments qui m’avaient beaucoup plus dans les premiers tomes, cependant le style d’écriture s’essouffle ici. Il y a un certains nombres de longueurs et quelques innovations qui n’ont aucun effet à part d’embrouiller le lecteur dans la compréhension de l’intrigue. Pourtant, celle-ci prend de l’ampleur d’une façon très bien menée, on sort de la perspective étroite et déjà bien exploitée de l’Enclos pour s’intéresser plus largement à Thaisia et à ses relations avec les autres continents, Cel-Romano et Brittanie, mais de ce fait on laisse de côté d’une certaine manière l’approfondissement des personnages qui étaient pourtant prometteuse dans le tome 2. Le seul à être vraiment développé est le policier Monty et ce qu’on apprend sur lui m’a laissée assez indifférente, je n’ai pas été déçue mais n’ai eu aucune surprise finalement. Ce qui m’a déçue en revanche est la faible utilisation du potentiel de Tess (mon personnage préféré si vous vous rappelez bien) et sa soudaine habilité à faire des caprices et à jouer la mystérieuse… au lieu d’être mystérieuse tout simplement ! En revanche, le Beargard Henry trouve une place plus importante, ce que j’ai bien aimé en comparaison avec sa position en retrait dans les autres tomes.
                Certains éléments sont assez attendus, l’opposition un peu manichéenne entre les gentils et les méchants par exemple est assez bateau alors que jusqu’ici la vision des métamorphes de l’auteur défendait un point de vue beaucoup plus compliqué. Le côté mangeur de viande humaine des Loups est un peu délaissé et je crains que le tome 4 (censé être le dernier, je crois) ne tombe dans le gentil chien de compagnie apprivoisé. Par contre, le côté guimauve est encore une fois évité avec beaucoup d’habileté de la part de l’auteur, ce pour quoi je lui tire mon chapeau ! Ça fait du bien de ne pas lire un éternel coup de foudre au premier regard.
                Pour conclure, le gros point positif de ce tome 3 concerne ce qui était jusqu’alors le gros point négatif de la saga : la scarification. Dans les deux premiers tomes, j’avais trouvé malsain la manière de présenter ce besoin de se couper des prophétesses de sang, leur addiction et le plaisir ressenti à chaque coupure et surtout le fait que l’auteur ne présente que cette facette de l’auto mutilation. Ici, elle redresse la barre et montre clairement les effets de cette forme de souffrance, notamment sur les proches (Nathan assistant à une prophétie de Meg). Elle donne aussi une autre solution pour les cassandra sangue.



Pourquoi le lire ?


                Pour retrouver encore une fois le duo attachant de Meg et Simon, pour échapper à la guimauve loup garou vampire, pour l’affirmation de l’intrigue dans un paysage maintenant bien posé, pour le personnage d’Henry. 

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